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Mais en fait, WTF with New York ? (What zeu feuk)

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Let Kindness

(STILL) BE MY FUCKING WEAKNESS

It’s no secret: being “too nice” is a big no-no, whether in personal or professional life. In France, as elsewhere, the word has taken on a slightly pejorative edge. You come back from a Tinder date and say, “He was alright, but a bit too nice,” as if to hint at a lack of depth or spark. You drop a polite yet firm “That’s nice, but…” to decline an invitation. If we were to build a word cloud around “kindness,” it would likely include terms like “soft,” “weak,” “fragile,” or “benevolent,” far removed from the bolder, more prized traits of our time: “strong,” “daring,” “courageous,” or “unyielding.”

I’ll never forget a question I was asked during a job interview:
“What kind of manager are you?”
“I’m positive,” I replied. In the corporate world, that’s practically synonymous with “kind.” The recruiter raised a skeptical eyebrow.
– “Do you really think that’s effective? What would you do with an employee who doesn’t meet their goals?”
I explained that I’d rather support a struggling team member than sideline them. She tensed even further.
– “And how would you handle someone talking too loudly in the open space and disturbing others?”

Seriously? Are we really going there? Since when is a loud voice an unsolvable issue? Why is it so hard to address something like that kindly? Do we truly need to treat people like malfunctioning machines to be discarded?
 

That day, I realized something crucial: I love malfunctioning machines. I love people who break the mold, who speak too loudly, ask (dumb?) questions, and stray off the beaten path. More often than not, these are the ones who bring creativity and boldness to the table. The workplace is at risk of suffocating its own creativity because it shuns those who don’t fit its rigid standards.
 

Kindness is a secret weapon. It’s through understanding, listening, and encouragement that certain individuals will unleash their wildest ideas and reveal the fierce personality hidden within. Yes, kindness has bite—you just need to let it off the leash.
 

It’s kindness that will help buttoned-up professionals think outside the box and prevent a dystopian, Severance-style lockdown on humanity. Fear of failure, obsession with perfection, and dread of reprimand are the real enemies of innovation.

We are not robots. We are not artificial intelligence. So let’s abandon perfection, reclaim hesitation, and welcome humanity back into our creative processes.

In 2025, let kindness remain—and proudly be—my fucking weakness.

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Que la Gentillesse

RESTE MA PUTAIN DE FAIBLESSE !

C’est un secret pour personne : il est vivement déconseillé d’être trop gentil, que ce soit dans la vie personnelle ou professionnelle. En France comme ailleurs, ce mot a pris une tournure péjorative. On revient d’un date Tinder en disant : « Il était pas mal mais un peu trop gentil », pour souligner un manque de substance ou de piment. On lâche un « C’est gentil, mais… » pour décliner poliment et fermement une invitation. Si l’on créait un réseau lexical autour de la gentillesse, on l’entourerait volontiers de mots comme « doux », « mou », « fragile » ou « bienveillant », bien loin de « fort », « impétueux », « courageux » ou « intraitable »,  qualités plus prisées aujourd’hui.

Je me rappellerai toujours une question posée lors d’un entretien d’embauche : « Quel type de manager êtes-vous ? ». J’ai répondu : « Positif ». Dans le monde du travail, cela résonne presque comme « gentil ». La recruteuse a haussé un sourcil agacé :
– « Pensez-vous vraiment que cela soit efficace ? Que feriez-vous avec un employé qui ne remplit pas ses objectifs ? » J’ai expliqué que je préfère accompagner un collaborateur en difficulté plutôt que de l’écarter. Elle s’est crispée davantage :

– « Comment feriez-vous si cette personne parle trop fort dans l’open-space et dérange les autres ? » Vraiment ? On en est là ?, me suis-je dit. Depuis quand une voix trop forte est-elle un problème insoluble ? Pourquoi serait-il si compliqué de le lui dire gentiment ? Faut-il vraiment traiter cette personne comme une machine dysfonctionnelle à éliminer ?

Ce jour-là, j’ai compris une chose essentielle : j’aime les machines dysfonctionnelles. J’aime les gens qui dévient des normes, parlent trop fort, posent des questions (connes ? On s’en fout !) et sortent des sentiers battus. Ce sont parfois ceux qui apportent créativité et audace. Le monde du travail est en péril de créativité précisément parce qu’il rejette ceux qui ne collent pas aux standards rigides.

La gentillesse est une arme secrète. C’est en étant compréhensif, à l’écoute et encourageant que certains profils feront éclore leurs idées les plus folles et révéleront le monstre de personnalité qui sommeille en eux. Oui, la gentillesse a bien du chien. Il suffit de lui lâcher la laisse.

C’est elle qui permettra à certains cadres trop encadrés de sortir du cadre et évitera un enfermement dystopique à la Severance. La peur de fauter, l’obsession de la perfection et l’appréhension de la réprimande sont les véritables ennemis de l’innovation. Nous ne sommes pas des robots. Nous ne sommes pas une intelligence artificielle. Alors fuyons la perfection, réhabilitons l’hésitation et accueillons l’humanité dans nos processus de création.

En 2025, que la gentillesse reste – et soit fièrement – ma putain de faiblesse.

Lucas Vaquer

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